Nous constatons qu’il manque du personnel d’encadrement dans l’établissement fréquenté par nos enfants (comme d’ailleurs dans beaucoup d’établissements).
Nous constatons aussi la difficulté à remplacer les professeurs absents pour formation ou congés maladie. La continuité pédagogique n’est pas assurée.
Nous pensons que les différentes politiques poursuivies ces dernières années dans l’Education Nationale ainsi que la politique de réduction du nombre de fonctionnaires mettent à mal le fonctionnement de l’école publique.
Alors que nous avons de sévères difficultés à trouver des remplaçants pour combler les absences (programmées ou non) des professeurs, le gouvernement annonce la suppression de 16 000 postes.
L’engagement et le savoir–faire des proviseurs et de leurs équipes éducatives n’étant évidemment nullement en cause, cette politique ne fait qu’accentuer cette désagrégation de l’éducation publique et finit par laisser de côté de plus en plus d’ élèves en difficultés.
Nous nous indignons de l’annonce récente concernant l’existence, au sein de l’Education Nationale, de primes versées en fonction de la réalisation de certains objectifs. Ainsi, les intérêts financiers de ceux qui mettent en œuvre ces suppressions de postes seraient donc directement liés à cette diminution d‘effectif.
L’école doit offrir une chance à chacun et se donner les moyens d’accompagner tous les élèves vers leur avenir. Elle ne doit pas être gérée à l’économie comme n’importe quelle entreprise.
En tant que parents d’élèves, nous ne pouvons que dénoncer cette situation et regrettons de ne pas trouver une écoute et un relais auprès de l’inspection d’académie pour faire remonter notre mécontentement jusqu’au ministère.
Le Dauphiné Libéré 19 mars 2011
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